L’Hyperbole.

 

L'hyperbole accentue l'expression d'une idée par rapport à sa réalité : c'est une exagération.

Célimène parlant de Bélise :

                   Lorsqu'elle vient me voir, je souffre le martyre :

                  Il faut suer sans cesse à chercher que lui dire... (Molière)

- Célimène exagère ici l'ennui qu'elle éprouve à recevoir Bélise.

 

L'hyperbole est produite par l'utilisation de nombreux procédés

       Les pluriels.

- Ô soldats de l'an deux ! ô guerres ! épopées ! (Hugo)

  

   Un lexique fort.

 Tu vois en Dom Juan, mon maître, le plus grand

 scélérat que la terre ait jamais porté, un enragé, un chien, un diable... (Molière)

   

    Des superlatifs.

Je vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveiHeese;; la plus miraculeuse... (Mme de Sévigné)

 

     Des comparaisons.

- Manger comme un ogre.

       

L'hyperbole sert à persuader, à traduire une émotion intense. Elle peut servir aussi une intention ironique.

 

Exercices.

53. Soulignez les hyperboles.

 

Quelle épouvantable catastrophe ! (Flaubert)

 

1.    Elle entrait dans quelque chose de merveilleux où tout

        serait passion, extase, délire... (Flaubert)

2.    Il arriva dans la même hôtellerie quatre altesses

        sérénissimes. (Voltaire)

3.  La liberté sublime emplissait leurs pensées.

      Flottes prises d'assaut, frontières effacées

                  Sous leur pas souverain

      Ô France, tous les jours c'était quelque prodige... (Hugo)

 

 

 

4.  Les cheveux dressent encore sur la tête, au souvenir de ces jours de meurtre et de feu, retentissant des clameurs du tocsin... (Chateaubriand)

 

5. Le seul bruit de mon nom renverse les murailles

    Défait les escadrons et gagne les batailles [...]

    Je couche d'un revers mille ennemis à bas. (Corneille)

 

Corrigé.

1. merveilleux - tout - passion - extase - délire ; 2. altesses sérénissimes ; 3. sublime - emplissait - prises d'assaut - effacées - souverain -tous les jours - prodige ; 4. dressent sur la tête - meurtre - feu - retentissant - clameurs ; 5. renverse les murailles - défait les escadrons - gagne les batailles - je couche... à bas.

 

 

54. Même exercice.

1. De toutes les sciences, la plus absurde, à mon avis, et celle qui est le plus capable d'étouffer toute espèce de génie, c'est la géométrie. (Voltaire)

2.       J'entends Théodecte de l'antichambre ; [...] le voilà entré : il rit, il crie, il éclate ; on bouche ses oreilles, c'est un tonnerre. (La Bruyère)

3.  Il n'y a que les âmes de feu qui sachent combattre et vaincre ; tous les grands efforts, toutes les actions sublimes sont leur ouvrage. (Rousseau)

4.   Il ne se possédait plus, battait le vide, jeté à toutes les sautes du vent de violence dont il était flagellé, retombant à l'unique besoin d'apaiser la bête hurlante au fond de lui. (Zola)

5. J'engloutis les cités sous les sables mouvants,

     Je renverse les monts sous les ailes du vent... (Vigny)

 

Corrigé.

1. toutes les sciences - la plus absurde - le plus capable d'étouffer - toute espèce ; 2. il crie - il éclate - on bouche ses oreilles - tonnerre ; 3. âmes de feu - vaincre - tous les grands efforts - actions sublimes ; 4. ne se possédait plus - jeté à toutes les sautes du vent de violence - flagellé - la bête hurlante ; 5. j'engloutis les cités - je renverse les monts

 

55. Soulignez les hyperboles et identifiez le ou les procédé (s) utilisé (s) : Pluriel = (P) - Lexique fort = (LF) - Superlatif = (S) - Comparaison = (C).

 

- J'étais à Moscou, dans la ville des mille et trois clochers Et des sept gares... (Cendrars)

 

1. Leurs habits, mieux faits, semblaient d'un drap plus souple et leurs cheveux [...], lustrés par des pommades plus fines. (Flaubert)

2. La grimace sublime qui venait d'éblouir l'assemblée... (Hugo)

3. Quoi ! passés pour jamais ? quoi ! tout entiers

    perdus ? (Lamartine)

4. Je crois que je pourrais rester dix mille ans sans parler .   (Sartre)

5.... maigre et hâve comme un malade au dernier degré de la consomption. (Diderot)

6. Tandis qu'une folie épouvantable broie

    Et fait de cent milliers d'hommes un tas fumant... (Rimbaud)

 

Corrigé.

1. Mieux faits - plus souple - plus fines = (S) ; 2. sublime - éblouir = (LF) ; 3. pour jamais - tout entiers perdus = (LF) ; 4. dix mille = (P-LF) ; 5. comme un malade au dernier degré de la consomption = (C-LF) ; 6. folie épouvantable = (1,F) - broie = (LF) - cent milliers = (P) - un tas = (LF)

 

56. Même exercice.

 

1.  Les femmes avaient paru, près d'un millier de femmes [...] Et les hommes déboulèrent ensuite, deux mille furieux... (Zola)          

2. Il monta de la terre un souffle si brûlant que l'on sentit tout défaillir. (Gide)

3. Il l'admire à tous coups, le cite à tout propos,

  Ses moindres actions lui semblent des miracles... (Molière)

4.    Moi, je veux tout, tout de suite - et que ce soit entier - ou alors je refuse. (Anouilh)

5.    Une créature femelle taillée en Hercule, plantée sur ses pieds comme un chêne de 60 ans sur ses racines. (Balzac)

6.    Oui, mon cher fils, parlez : traitez-moi de perfide,

      D'infâme, de perdu, de voleur, d'homicide ;

      Accablez-moi de noms encor plus détestés... (Molière)

 

Corrigé.

1. un millier de femmes - deux mille furieux = (P-LF) ; 2. si brûlant - tout défaillir = (S-LF) ; 3. à tous coups - à tout propos = (P-LF) - miracles = (LF) ; 4. tout - tout de suite - entier = (LF) ; 5. Hercule - comme un chêne de 60 ans = (C) ; 6. perfide - infâme - perdu - voleur - homicide - accablez = (LF) - encore plus détestés = (S)

 

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